La Fête menacée par les crises nationales ?

Même en temps de crise, la fête des Lumières est (presque) toujours au rendez-vous !

La rumeur ne cessait de prendre de l’ampleur, mais rassurez-vous, la fête des Lumières aura bien lieu. Actuellement, difficile de passer outre le climat tendu sur le territoire national. Ce week-end, une nouvelle manifestation des gilets jaunes est prévue à Lyon, une source d’inquiétude pour les organisateurs comme pour les futurs visiteurs de la fête des Lumières. Pourtant, la préfecture a tenu à rassurer les Lyonnais et souhaite faire preuve d’une totale transparence concernant son dispositif sécuritaire : « nous avons la volonté de communiquer des données chiffrées précises », a déclaré la préfecture de Lyon au Progrès.

Une fête qui reprend progressivement ses droits

Depuis la vague d’attentat qui a secoué la France en 2015, la fête réinvestit peu à peu la ville. Annulée en 2015 dans un climat d’état d’urgence après les attentats de novembre, la fête des Lumières de Lyon s’est installée durant deux années sur un périmètre réduit à la Presqu’île, au Vieux Lyon et la colline de Fourvière pour des raisons de sécurité. Cette année, le parc de la Tête d’Or rouvre ses portes à la fête, pour le bonheur de tous les Lyonnais.

Une restriction géographique pour une fête moins « bling-bling »

Même si la fête des Lumières est devenue un événement international aujourd’hui, elle peut aussi agacer. Pour les Lyonnais, cette fête est parfois jugée comme intrusive, voire invivable. Certains préfèrent même quitter la ville et louer leur appartement via Air B’n’B par exemple (voir article). Pourtant, suite aux évènements de 2015, la fête semble avoir pris un nouveau tournant. Alors que certains commençaient à lui reprocher sa redondance et son manque de renouvellement, la restriction forcée à une zone géographique plus restreinte n’a pas eu que du mauvais. Elle a permis de retrouver l’essence de cette fête redevenue plus intimiste. Intimiste est d’ailleurs un des deux mots phares de l’édition de cette année avec l’interactivité. Un bon tiers des animations proposera aux visiteurs de participer.

Le but : faire de l’événement une fête plus participative, plus vivante et revenir au fondamentaux artistique. Une bonne idée pour essayer de réconcilier certains avec une fête qui ne connaît décidément pas la crise.

Mickaël Touré