Les réseaux sociaux sont un outil redoutable pour rechercher des bons plans et pallier l’explosion des prix lors évènements comme la fête des Lumières. Pages solidaires sur Facebook, prêts de logements entre amis… Focus sur ces initiatives accessibles en un clic pour une fête à moindre coût.
“Je peux prêter mon appartement à deux personnes pour la fête des Lumières. Contactez-moi en message privé si vous êtes intéressés”, écrit Sarah, étudiante en géographie, sur son mur Facebook. Une démarche audacieuse qui ne manque pas de faire réagir sur la toile. Partagée plus de trente fois, son annonce trouve facilement une intéressée. “Je sais que c’est compliqué de se loger à Lyon en général, et surtout pendant la fête. Je m’y suis moi-même rendue il y a deux ans, avant de m’installer ici. J’avais mis tout mon argent dans le logement et je n’ai pas vraiment pu profiter de la fête comme je le souhaitais”, déplore l’étudiante. “J’ai fait le choix de mettre cette annonce sur mon mur personnel et non sur une page car je souhaitais l’adresser en priorité à mes amis ou connaissances”, poursuit-elle. C’est finalement Charline, une de ses fidèles amies originaires de Montpellier qui occupera son appartement pour le week-end. Une sacrée économie réalisée par la jeune femme, quand on sait que les prix d’une nuit pour deux en Presqu’île oscillent entre 70 et 350 euros.
Trésors de Facebook
Si certains comme Sarah permettent à des amis de se retrouver à moindre coût pendant la fête, d’autres apportent leur pierre à l’édifice autrement. Sur Facebook, les initiatives solidaires fleurissent.
Concernant les logements, la page “La carte des colocs” est un point de rendez-vous de particuliers qui recherchent un appartement à louer ou une colocation à rejoindre. À l’approche de la fête des Lumières, la page se transforme en “chasse aux bons plans”. Depuis le mois d’août, certains s’activent et recherchent des recommandations : “Bonjour, je recherche un logement sur Lyon pour début décembre pour 10 personnes. Avez-vous des bons plans au-delà d’Airbnb ? La Fête des Lumières devient la fête des dollars !” s’indigne Boris, un membre du groupe. Cette page, qui réunit plus de 23 000 internautes, offrent à ces requêtes une grande visibilité et permet un relais solidaire plus effectif via les likes et les partages. Si pour l’instant les posts de cette page n’ont pas tous obtenu gain de cause, les futurs visiteurs de la fête peuvent trouver un moyen de faire des économies ailleurs, par exemple à l’échelle des soirées à venir.
Une règle unique
“Tout affichage de prix au dessus de la valeur marchande, toute vente faite en privé au dessus du prix d'affichage de la place sera puni par un bannissement définitif”.
Dans la description du groupe, le ton est ferme. Et pour le rejoindre, il faut obligatoirement en avoir pris connaissance. La page “Qui veut un sucre ?” offre la possibilité aux fêtards de Lyon de trouver des bons plans pour les soirées à venir. Et fête des Lumières oblige, la demande explose en ce début de mois de décembre. La règle unique du respect du prix du marché permet aux mordus du dancefloor de profiter des festivités organisées sans se faire avoir par la hausse des prix. La page compte à ce jour près de 19 000 personnes et est accessible à tous, même pour ceux qui ignorent encore tout de Lyon et de ses nuits agitées. Si les réseaux sociaux peuvent être un vecteur d’arnaques en tous genres, ils permettent aussi de les combattre et les pages solidaires en sont l’exemple.
Encore faut-il les dénicher…
Comentários