Officiellement ils ne sont qu’une vingtaine de chanceux à avoir reçu l’autorisation de l’Otep (Occupation temporaire de l’espace public) pour ouvrir leur stand de vin chaud pendant la fête des Lumières. Officieusement, ils sont bien plus nombreux à prendre place dans les rues de Lyon.
« On est des centaines. Il faut avoir une bonne place et donc arriver tôt », confie Maxime, 21 ans, propriétaire d’une de ces échoppes clandestines. La préparation durant ces quatre jours est millimétrée. « Les journées vont de 8 heures à 2 heures du matin. On ne dort pas beaucoup. Le matin on prépare le vin chaud, et dès 10 heures on se met sur notre place toute la journée ».
Les quatre jours sont intenses mais la recette est au rendez-vous. « L’année dernière on a fait 2 200 euros de chiffre d’affaires pour 250 euros de dépense pour les matières premières ». Maxime vend son vin chaud beaucoup moins cher que ses concurrents : 1,50 contre 3 euros généralement, ce qui participe à son succès. Mais comme à l’accoutumée à l’approche de l’événement, « les vins bas de gamme augmentent d’au moins 20 % et les rayons des grandes surfaces sont vides. On doit s’y prendre plusieurs jours à l’avance », continue Maxime.
Cette année, ses deux frères vont aussi prendre part à la fête et ouvrir deux autres bazars.
« Au départ je n’étais pas serein d’ouvrir le stand par rapport à la police. Mais ils ont souvent d’autres choses à faire en priorité”.
Maxime affirme par ailleurs avoir besoin de bouteilles de gaz pour faire tourner sa boutique. “Au milieu de la foule, je peux comprendre que cela puisse poser problème”, concède-t-il.
Pour l’heure, le jeune homme n’est pas inquiété et les bénéfices sont largement au rendez-vous. Tous ces stands font partie du paysage lyonnais et réjouissent les touristes toujours aussi nombreux.
Le prochain reportage vidéo vous dévoilera les dessous d’un business qui rapporte.
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